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Résistance de surface
Compliquons un peu plus et on en vient maintenant au cas où
les surfaces des deux plaques en contact n'ont pas la même
aire et regardons l'impact sur la deuxième
plaque.

C'est utile dans la mesure où, comme on l'a vu au début
de cet article, augmenter l'aire de la surface diminue la résistance
thermique. Mais là intervient un autre facteur qui traduit
une des faiblesse de la loi de Fourier version light : la chaleur
ne se repartit pas "uniformément" sur toute la
seconde surface supérieure A2,
ainsi, bien que cette dernière soit plus grande, les échanges
thermiques seront plus importants au centre, comme si on n'utilisait
seulement qu'une partie de la seconde surface ; ce qui réduit
lintérêt d'augmenter la surface !
Cela se traduit par ce qui sappelle la résistance
de surface Rs,
qui dépend du rapport des aires des surfaces en contact,
de l'épaisseur de la seconde plaque, et des échanges
thermiques au dessus de la surface A2.
Pourquoi l'épaisseur ? parce qu'il faut "laisser la
place" à la chaleur pour qu'elle puisse mieux se répartir
sur toute la surface supérieure de la seconde plaque, plus
l'épaisseur est grande, plus Rs
est petite.
C'est pour cela qu'on utilise des plaques froides, que l'on trouve
à la base d'un radiateur, d'un waterblock ou que l'on met
entre un cpu et une plaque à effet Peltier.
Encore une fois cette résistance s'ajoute aux autres :

Ceux qui ont tout suivi jusqu'ici se diront : euh, il a dit avant
que la résistance thermique augmente avec l'épaisseur
mais ici elle diminue ?! En effet, le choix de l'épaisseur
de la seconde plaque n'est pas évident car si elle est plus
grande, Rs
diminue, mais par contre R2
augmente.
Il existe un compromis de telle sorte que R2
+ Rs soit le plus petit
possible et cette valeur idéale de l'épaisseur dépend
du design entier du dispositif de refroidissement mais de façon
générale au-delà d'une épaisseur de
10 mm on perd plus qu'on gagne...
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