Améliorations ...
Comment améliorer les échanges thermiques par convection
?
Deux angles d'attaques se présentent naturellement : l'un
porte sur h
et l'autre sur S,
voire les deux simultanément. Il s'agit d'augmenter les deux
pour diminuer la résistance thermique de convection.
Surface d'échange : ailette
La plus "simple" des méthodes consiste à
agrandir l'aire de la surface de base ( la plaque ), mais cette
méthode est très vite limitée par le fait qu'augmente
aussi la résistance thermique de surface,
avec les problèmes que cela soulève.
La meilleur méthode pour augmenter la surface d'échange
entre fluide et solide est d'utiliser des ailettes, comme en est
muni la très grande majorité des dispositifs de refroidissement.
Plutôt que d'ajouter de la surface en étalant horizontalement,
on le fait verticalement.
Côté pratique et théorique, l'efficacité
d'une ailette va essentiellement dépendre de son épaisseur
et de sa hauteur. Toute la surface de l'ailette ne va pas participer
de la même façon aux échanges thermiques, puisque
la température va diminuer au fur et à mesure que
l'on s'éloigne de la base de l'ailette.
Cela se traduit par un coefficient ( l'efficacité, compris
entre 0 et 1 ) qui va pondérer la surface d'échange
entre l'ailette et le fluide, si bien que l'ailette échange
de la chaleur avec le fluide sur une surface efficace plus petite
que la surface réelle d'échange.
D'une manière générale, au-delà du point
où la température de l'ailette est quasi identique
à celle du fluide, le reste de la surface n'échange
que très peu de chaleur avec le fluide et est donc inutile.
D'autant plus que plus les ailettes sont grandes, plus le volume
du dispositif de refroidissement augmente, et si le débit
du fluide est identique alors sa vitesse diminue d'où un
impact sur les performances ... tout est affaire de compromis, comme
dans beaucoup de situations.
Autres améliorations :
Elles portent essentiellement sur h
mais ont aussi un léger impact positif sur la surface d'échange.
Elles consistent généralement à "casser"
la couche limite pour la réduire, à perturber
l'écoulement pour augmenter le mélange et
le rendre plus turbulent.
Dans la pratique cela va se jouer au niveau de la géométrie
et de la qualité des surfaces d'échanges. Des surfaces
rugueuses et la présence de perturbateurs ou de cassures
vont accomplir cette tâche.
Mais gardez à l'esprit que le gain en performance obtenue
grâce à ces améliorations va se payer en contrepartie
par des pertes de charge qu'on abordera un peu plus loin ... des
compromis, encore ...
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